Le classement all-time des sitcoms, partie III
Le classement all-time des sitcoms, partie III

Le classement all-time des sitcoms, partie III

Dans l’épisode précédent, nous avons découvert qui se cachaient aux places 6, 5 et 4 de notre classement all-time des sitcoms. Il est maintenant l’heure de s’attaquer au podium et de découvrir quelle est la série comique la plus culte de tous les temps.

3. MALCOLM

LES PERSONNAGES SONT-ILS ATTACHANTS ? 2/5

Si Modern Family mettait en scène une gentille famille recomposée, Malcolm est son antithèse complète. Véritable cauchemar de leurs voisins, camarades de classe ou collègues, la famille de Malcolm n’a pas grand-chose à voir avec les sympathiques protagonistes de Modern Family. Qui suscite de l’attachement et de la compassion dans cette série ? Pas grand monde. Bien sûr, Hal et Dewey sont les chouchous des téléspectateurs. Ils sont moins colériques, moins hystériques et beaucoup plus empathiques que Malcolm, Reese ou Loïs. Mais à part ce fils et son père, peu de personnages nous donnent envie de nous attacher à eux. Le pédant Malcolm se plaint sans cesse et pense que le monde entier se dresse contre lui. Reese est stupide, cruel et méchant. Il ne s’épanouit qu’en martyrisant ses camarades, ses frères et toutes les personnes qu’ils croisent. Quant à l’acariâtre Loïs, il ne fait aucun doute que sa propension à hurler sur ses enfants à la moindre incartade n’a pas aidé à apaiser ses fils. On apprécie quand même la belle évolution de Francis, qui est devenu au fil des saisons, un homme accompli qui accepte ses responsabilités et prend goût au travail de la ferme. Son arc narratif est l’un des plus touchants.

LA SÉRIE EST-ELLE DRÔLE ? 4/5

C’est une évidence pour tous ceux qui ont déjà regardé Malcolm. Quant aux autres, nous doutons fortement qu’ils s’intéressent aux séries télés s’ils n’ont jamais vu au moins un épisode de cette série mythique. Mais puisque ce classement a vocation à argumenter autour de critères objectifs, voici les trois raisons pour lesquelles Malcolm est l’une des sitcoms les plus drôles de notre classement. 

  • Raison n°1 : chaque épisode est un muffin au chocolat serti de pépites d’humour. C’est simple, il n’y pas un épisode sans une situation comique, un sketch ou une blague potache. Quand vous regardez Malcolm, vous savez à l’avance que vous allez rigoler.
  • Raison n°2 : se mater un épisode de Malcolm, c’est aussi se retrouver en face d’un énorme réservoir à bêtises. Toutes les blagues et les canulars que vous avez rêvé, sans jamais oser les faire ? Les frères de Malcolm les ont réalisés avec plus ou moins de succès. On se demande où les scénaristes ont trouvé autant d’idées. Et on plaint leurs parents, si toutes ces bêtises ne sont pas sorties de leur imagination d’adulte…
  • Raison n°3 : Dewey, le plus jeune fils de Loïs et Hal jusqu’à l’arrivée de Jamie, est une bonne raison à lui tout seul de regarder le show. Touchant et drôle par son innocence, Dewey est intelligent comme Malcolm. Il subit la cruauté de Reese, mais se venge aussi souvent que possible en le manipulant à ses fins.

A-T-ON ENVIE DE REVOIR LA SÉRIE ? 2/2

Qui peut s’asseoir à la table de Malcolm et déclarer : j’ai eu plus de rediffusions à la télé que toi ? Personne, pas même Friends, pourtant plus vieille de six ans. C’est bien simple, 15 ans après la fin de la série, elle est toujours diffusée quotidiennement sur les chaînes du groupe M6. Et pourquoi W9, 6ter et M6 continuent d’accorder autant de temps d’antenne à une série vue et revue des dizaines de fois ? Tout simplement car cette série est intemporelle et, pour un faible prix, assure un certain nombre de téléspectateurs à des horaires peu attractifs pour les annonceurs. Malcolm se regarde sans faim, au gré des rediffusions télévisées. Posez la question à un amateur de séries, il a sans doute déjà vu trois ou quatre fois chaque épisode de Malcolm et ne dira sûrement pas non à un nouveau visionnage. Élue série la plus regardée les après-midi de semaine par un panel de chômeurs de longue durée.

LA SÉRIE EST-ELLE MEMABLE ? 1/2

Il suffit de faire un tour sur l’un des deux neurchis (l’un est anglais, l’autre français) de Malcolm pour remarquer que cette série populaire a réussi à traverser les générations. Si elle s’est conclue en 2006, avant même la création de Facebook, il est indéniable qu’elle a pris le virage du numérique et s’est totalement adaptée à la culture des memes. Preuve en est les 55 000 membres qui composent le neurchi français de Malcolm, l’une des plus importantes communautés de memeurs de notre classement. Seul bémol, les templates basés sur la série ne sont pas les plus hilarants, ni les plus marquants de notre classement. Un neurchi c’est bien, mais un neurchi drôle, c’est mieux.

LA SÉRIE EST-ELLE ORIGINALE ? ET À QUEL POINT A-T-ELLE INFLUENCÉ D’AUTRES SHOWS ? 4/5

Malcolm tire son originalité de ses personnages. Loin des familles modèles que les studios aiment mettre en scène, les membres de la famille de Loïs et Hal sont infects avec les autres, bruyants, désagréables. Force est de constater que cette recette a fait des émules : que ce soit Modern Family pour l’autoritarisme de la matriarche (Claire est une sorte de Loïs très édulcorée) ou The Middle pour la famille dysfonctionnelle, Malcolm a inspiré de nombreuses séries de la décennie 2010. Les créateurs du show peuvent même se vanter d’avoir influencé des séries anglaises comme Shameless, où les bêtises et la décadence de la famille Gallagher surpassent de loin tout ce qu’ont pu faire Malcolm et ses frères.

A-T-ON ENVIE DE REGARDER LE GÉNÉRIQUE OU DE LE PASSER ? 1/1

« Yes, No, Maybe, I don’t know… Can you repeat the question ? » Une chanson rentrée dans la légende tout comme le générique qu’elle habille. L’un des plus cultes de l’histoire des séries télés. Bien sûr que l’on regarde ce générique. On le regarde encore et encore à chaque épisode. On le chante même ! Personne, absolument personne de sensé n’aurait l’idée incongrue de le passer. On est même sûr que certains fans ont déjà chanté « Boss of Me » en karaoké. C’est dire les émotions que peut susciter un bon générique.

NIVEAU DE CULTE : 70 %

S’il fallait ressortir de ce classement une seule série qui a marqué notre enfance et nos mercredi après-midi, Malcolm ferait figure de favori. Diffusées et rediffusées inlassablement à la télé, les aventures de Malcolm et ses frères sont devenus cultes, au point que 55 000 personnes se sont réunies pour faire des memes dessus. À la simple évocation de cette série, chacun a un souvenir en tête : une bêtise particulièrement folle et stupide de Reese, une humiliation de Malcolm ou une colère d’anthologie de Loïs… Non seulement cette série nous a fait rire, mais elle nous a aussi donné la possibilité de grandir avec les quatre frères, pour le meilleur comme pour le pire. Pour toutes ces raisons, Malcolm est culte à 70 % et se classe troisième de top 10 all-time des sitcoms.

2. FRIENDS

LES PERSONNAGES SONT-ILS ATTACHANTS ? 3/5

Question épineuse lorsqu’il s’agit des personnages de Friends. Les disparités en termes de sympathie des protagonistes sont très importantes. On remarque d’emblée que les plus attachants ne sont pas ceux qui évoluent le plus. Prenons l’exemple de Joey et Rachel. Il s’agit sans aucun doute des deux personnages les plus simples de la série. Pendant les 10 saisons du show, Joey reste cet acteur minable dont les déconvenues professionnelles n’ont d’égales que les succès avec la gente féminine. Jamais il n’évolue ou ne se complexifie. Même problème pour Rachel, qui essaye tant bien que mal de gravir les échelons de la mode, mais dont on retient surtout les sempiternels échecs amoureux. Et pourtant, c’est bien à ces deux personnages, ainsi qu’à Phoebe, dont on s’attache le plus alors même qu’il existe des personnages plus complexes ou qui évolue davantage, comme Ross, Monica ou Chandler. Il faut dire que Ross est particulièrement ennuyeux et apathique. Pas de doute, c’est bien de lui dont s’inspire le personnage de Ted Mosby.

LA SÉRIE EST-ELLE DRÔLE ? 4/5

L’humour est à l’image de la beauté : l’une des qualités les plus subjectives qu’il nous est donné de juger. Il n’en reste pas moins qu’une série comique qui est diffusée pendant 10 ans, à raison de 23 épisodes par an en moyenne, doit forcément être drôle, sans quoi elle aurait été arrêtée depuis longtemps. Et il est vrai que les moments comiques ne manquent pas. Mais ce que l’on retient surtout de Friends, c’est sa capacité à nous transmettre d’autres émotions que le rire, comme la tristesse (lorsque Rachel s’en va définitivement pour Paris ou lorsque l’on apprend que Monica et Chandler ne peuvent pas avoir d’enfants) ou la joie (quand Ross devient Papa ou quand Rachel et Ross se mettent enfin ensemble).

A-T’ON ENVIE DE REVOIR LA SÉRIE ? 1/2

Comme la plupart des séries comiques, Friends a eu une durée de vie extraordinairement longue puisque 236 épisodes ont été produits entre 1994 et 2004. Pourtant, la série se regarde facilement. On appréciera de pouvoir picorer des épisodes à droite à gauche, selon les rediffusions à la télé. En revanche, on passera notre tour pour revoir les 236 épisodes dans l’ordre. Trop d’arcs narratifs déjà connus et passablement ennuyeux une fois qu’on les as vus une fois.

LA SÉRIE EST-ELLE MEMABLE ? 2/2

Inutile de tourner autour du pot, Friends est la série comique la plus populaire de tous les temps. Regardée par des millions de personnes de toutes les générations, elle est toujours rediffusée en boucle à la télé. Vos parents ont probablement regardé Friends, tout comme vous et votre petite sœur. Et comme le feront probablement aussi vos enfants. Résultat, la série a totalement été ingéré par la culture numérique. D’ailleurs, 19 000 personnes font partie du neurchi de Friends, un chiffre modeste au vu de la popularité de la série, mais à remettre en contexte avec son âge (27 ans en 2021 !).

LA SÉRIE EST-ELLE ORIGINALE ? ET À QUEL POINT A-T-ELLE INFLUENCÉ D’AUTRES SHOWS ? 5/5

A-t-on vraiment besoin de préciser que Friends est une pionnière dans la galaxie des sitcoms ? Que des dizaines d’autres shows se sont inspirés de son histoire et ont à leur tour raconté les aventures d’une bande d’amis résidant dans une grande ville ? Alors certes, l’univers de Friends (New-York, une bande d’amis quelconque) n’est pas particulièrement original. D’autant que ce type de série existait déjà avant. On peut raisonnablement penser que Marta Kauffman et David Crane se sont inspirés de The 70’s show et d’Hélène et les garçons pour écrire leur chef d’œuvre. Toujours est-il que Friends a influencé toute une génération de séries comiques des années 2000 (How I Met Your Mother) et 2010 (New Girl, The Big Bang Theory). La reine-mère de beaucoup de séries.

A-T-ON ENVIE DE REGARDER LE GÉNÉRIQUE OU DE LE PASSER ? 1/1

Disons-le clairement, le générique de Friends est l’un des meilleurs jamais créé pour une série comique. Il réunit les deux critères indispensables à un bon début de show : une musique entêtante et des images des principaux personnages. D’ailleurs, bien que la série se soit achevée il y a plus de 15 ans, tout le monde est capable de chanter « I’ll Be There for You » – quand bien même la chanson était complètement méconnu avant d’être utilisé par la série – et ça, c’est bien le signe d’un générique passé à la postérité. Seul point noir, sa longueur. 45 secondes, c’est un peu long, surtout quand il y a 236 épisodes à voir. Alors, oui on a envie de regarder le générique de Friends, mais pas à chaque épisode.

NIVEAU DE CULTE : 80 %

Difficile de classer Friends dans notre hiérarchie des meilleures séries comiques. Il s’agit sans doute de la plus populaire et de la plus connue de notre classement. Elle a marqué toute une génération de spectateurs et a influencé la plupart des sitcoms mettant en scène une bande d’amis. Cela fait-il d’elle la meilleure ? La plus drôle ? Nous serions tentés de répondre non, et pourtant ce classement, qui se veut le plus juste possible, semble nous prouver que oui Friends est encore l’une des meilleures sitcoms jamais produite. La bande d’amis obtient un niveau de culte de 80 %, ce qui en fait la deuxième meilleure sitcom de l’histoire.

1. THE OFFICE (US)

LES PERSONNAGES SONT-ILS ATTACHANTS ? 3/5

Lorsqu’on évoque le fantasque Michael Scott, deux écoles s’opposent. Ceux qui voient en Michael un directeur généreux, sympathique, attachant et ceux qui pensent qu’il est égoïste, mesquin et immature. C’est dire à quel point le personnage principal de The Office est clivant. Le seul point sur lequel Michael semble faire l’unanimité, c’est sur son don inné pour être gênant et créer du malaise, autant chez ses employés que chez les téléspectateurs. Que ce soit dans ses relations sentimentales, amicales ou professionnelles, Michael est l’incarnation humaine du malaise. Il faudra alors s’accrocher et ne pas lâcher dès les premiers épisodes pour découvrir l’autre face de Michael Scott. Celle d’un homme sensible, bienveillant et naïf. On comprend alors que Michael ne se rend même pas compte de la plupart des malaises qu’il provoque. Et quand il en prend conscience, il finit toujours par s’excuser (sauf lorsqu’il s’agit de Toby, bien évidemment). Si Michael est plus complexe et contrasté que ce que l’on peut apercevoir au début, il reste tout de même difficile de s’attacher à lui. Cette tâche revient alors aux autres protagonistes du show. Certains sortent clairement du lot, à l’image du couple Pam/Jim, dont on s’attache dès les premiers épisodes ou du duo formé par Dwight et Jim. Mais ils ne sont pas les seuls et c’est tout le bureau, dans une alchimie étrange, qui participe à rendre The Office si agréable. Enlevez un seul des employés de Michael et vous verrez que la série perdra en saveur et en profondeur. Ce n’est pas pour rien que Ryan, le stagiaire devenu patron de la boîte, est revenu en tant qu’intérimaire après son licenciement. Les scénaristes ont préféré lui trouver un autre rôle et une autre histoire dans le bureau plutôt que de le supprimer de la série, quand bien même ce n’était pas l’un des personnages les plus importants. C’est l’une des forces de ce show, qui a su mettre en avant plusieurs personnages plutôt qu’un seul. Finalement, le héros de The Office n’est peut-être pas Michael Scott, mais bien le bureau de Scranton de Dunder-Mifflin.

LA SÉRIE EST-ELLE DRÔLE ? 5/5

Quiconque a déjà regardé The Office vous le dira : cette série est l’une des sitcoms les plus drôles ayant jamais existé. Ce n’était pourtant pas gagné d’avance. Avec ses malaises à répétition et son absence totale de gêne, Michael a dû déstabiliser plus d’un téléspectateur. Mais si vous vous êtes accrochés, vous avez découvert une série absolument géniale qui vous fait mourir de rire à chaque épisode. Tout le comique du show passe par Michael et ses interactions avec les autres personnages. Comme pour Sheldon dans The Big Bang Theory, il y a cette inadéquation sociale entre Michael et le reste du monde. Le directeur de Dunder-Mifflin Scranton est le sans-gêne ultime, celui qui pense que tout est permis et qui n’a que rarement conscience que ce qu’il fait est inapproprié. Vous l’aurez compris, Michael est une caricature de lui-même, toujours dans l’excès et la démesure. Ses traits de caractère sont poussés à l’extrême pour déclencher des situations comiques. Cette pratique scénaristique très courante des sitcoms se retrouve également dans Brooklyn Nine-Nine ou Parks and Rec. Michael n’est d’ailleurs pas le seul personnage caricatural du show. Dwight est un autre exemple parfait. Ce commercial psychorigide est même encore plus borné que son patron. Et c’est la raison précise pour laquelle il est le personnage le plus drôle de la série.

A-T’ON ENVIE DE REVOIR LA SÉRIE ? 2/2

Si les épisodes spéciaux pour Noël ou Halloween ne sont pas les plus réussis de la série, The Office compte tout de même quelques moments mythiques dans son palmarès. On pense notamment à l’épisode de la soirée dînatoire chez Michael (saison 4, épisode 13) ou encore à celui où Dwight met le feu au bureau pour apprendre à ses collègues comment se sortir d’une situation de crise (saison 5, épisode 14). Mais a-t-on envie de revoir The Office en entier ou se contentera-t-on de visionner les épisodes les plus drôles ? Si la longueur de la série peut en effrayer certains, c’est aussi la raison pour laquelle on peut la regarder plusieurs fois. Une fois que vous aurez englouti les 201 épisodes du show, vous prendrez plaisir à vous replonger dans les premières saisons. Avant de logiquement enchaîner par le reste de la série dans un cercle vertueux qui vous fera regarder The Office en boucle.

LA SÉRIE EST-ELLE MEMABLE ? 2/2

The Office a beau souffrir d’un manque de reconnaissance du public en France, elle est assurément l’un des shows les plus populaires chez les amateurs de sitcoms. Il suffit de faire un tour sur les réseaux sociaux pour s’en rendre compte. Les memes et les vidéos issues de la série pullulent sur Twitter et Facebook. Son neurchi ne compte que 19 000 membres, mais ses memes font partie des meilleurs et sont variés dans les templates comme dans les thèmes abordés. Les memeurs du groupe n’hésitent pas à suivre l’actualité pour nous offrir des créations toujours plus drôles. Mais c’est sur Twitter que l’on mesure l’ampleur de la popularité de The Office. Ainsi, plus de 500 000 personnes suivent le compte « out of context The Office », qui postent chaque jour des images issues de la série sans aucune explication ou légende particulière. Comme quoi, pas besoin du grand public pour avoir la popularité et la reconnaissance.

LA SÉRIE EST-ELLE ORIGINALE ? ET À QUEL POINT A-T-ELLE INFLUENCÉ D’AUTRES SHOWS ? 5/5

Si vous avez déjà lu les évaluations de Brooklyn Nine-Nine et Parks and Rec, alors vous savez déjà l’influence qu’a eu The Office sur l’univers des sitcoms. Rappelons tout de même quelques points : 

  • Parks and Rec et Brooklyn Nine-Nine ont toutes deux été créés par Michael Schur, l’un des scénaristes de The Office.
  • Chacune de ces sitcoms prend place sur un lieu de travail (le commissariat de police, l’entreprise de papier et la mairie) et les relations entre les personnages sont autant professionnelles qu’amicales. Cette entrée des sitcoms dans le monde du travail différencie The Office de Friends, l’autre grande série des années 90-2000.
  • On retrouve le même humour dans nos trois sitcoms, notamment au niveau de certaines blagues (les fameux « titre de sextape » de Brooklyn Nine-Nine et les « that’s what she said » de Michael Scott). Le ressort comique principal de ces séries repose sur la construction de personnages aux traits de caractères caricaturaux (Michael, Dwight, Jake, Boyle, Amy, Ron, etc).

Diffusé pour la première fois en 2005, The Office a inspiré quasiment toutes les sitcoms centrées sur le monde du travail. Elle est, avec Friends, la série qui a eu le plus d’influence dans l’histoire de ce genre. Un succès dû en grande partie à son génialissime scénariste, Michael Schur. Chapeau l’artiste ! 

A-T-ON ENVIE DE REGARDER LE GÉNÉRIQUE OU DE LE PASSER ? 1/1

S’il existait un classement des mélodies de génériques les plus entêtantes, il est certain que l’on y retrouverait The Office dans le haut du panier. Sans aucune parole, son générique, composé d’images du bureau et de ses employés, a réussi à devenir culte. Faites le test : commencez à regarder le générique devant un fan de la série et il s’empressera de le chanter ou de le siffler à tue-tête. La ligue des champions des génériques.

NIVEAU DE CULTE : 90 %

Nous y sommes. Le haut du classement, la meilleure série comique all-time. Deux sitcoms se sont affrontées pour ce titre honorifique. Deux des shows les plus populaires des trente dernières années, mais surtout les deux séries les plus influentes de l’histoire des sitcoms. L’une d’elle, Friends, a inspiré tous les shows des années 2000 et 2010 qui racontaient l’histoire d’une bande d’amis (The Big Bang Theory, How I Met Your Mother, New Girl). Souvent décrite par ses fans comme la meilleure sitcom de tous les temps, elle a marqué plusieurs générations de téléspectateurs. C’est la raison pour laquelle elle se classe deuxième. Pour être premier de ce classement et ainsi arborer le titre de Greatest Sitcom Of All-Time (le fameux titre de GSOAT), il fallait moins marquer des générations de téléspectateurs que des générations de scénaristes. Ce qu’a brillamment réussi The Office. La série de Greg Daniels ne s’est pas contenté d’inspirer quelques séries, elle a créé un nouveau genre de sitcom, les mockumentary (les séries qui prennent la forme de faux documentaires) et a inventé de nouveaux codes humoristiques autour de la construction de personnages très caricaturaux, qui seront repris par la suite par de nombreuses séries comiques. Si des shows comme Parks and Rec ou Brooklyn Nine-Nine font aujourd’hui partie de notre classement des meilleures sitcoms, c’est grâce à The Office. Véritable pionnière des séries comiques, The Office a pu souffrir de la comparaison médiatique et populaire avec Friends. Nous lui rendons ici hommage en la classant devant son illustre prédécesseur. Mais attention, aucun traitement de faveur dans cette décision. The Office est bien la meilleure sitcom de tous les temps.

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