Le classement all-time des sitcoms, partie II
Le classement all-time des sitcoms, partie II

Le classement all-time des sitcoms, partie II

Dans l’épisode précédent, nous avons découvert qui se cachaient aux places 10, 9, 8 et 7 de notre classement all-time des sitcoms. Il est désormais temps de s’attaquer au ventre mou de ce top dix.

6. THE BIG BANG THEORY

LES PERSONNAGES SONT-ILS ATTACHANTS ? 5/5

A-t-on vraiment besoin de poser la question ? Bien sûr que les protagonistes de The Big Bang Theory (TBBT) sont attachants. C’est même son atout principal, celui qui lui a permis de s’affirmer et de s’inscrire dans la durée, dans une période extrêmement faste pour les séries télés. Le show s’intéresse à Sheldon Cooper, un jeune scientifique complètement inapte socialement, et à ses amis, tous aussi “geeks” les uns des autres. La série débute quand ces savants, aussi obnubilés par la science que maladroits avec les femmes, rencontrent leur nouvelle voisine, la charmante Penny. Tout au long des 12 saisons du show, la série va développer ses personnages et les relations entre eux. Les protagonistes évoluent au contact de Penny et finissent par nouer de nombreuses relations en dehors de leur cercle de travail. De nombreux personnages récurrents, comme Bernadette ou Amy, apparaîtront après la première saison. À la fin du show, nos quatre héros, auparavant timides et mal à l’aise en public, sont méconnaissables, et chacun a réussi à s’affirmer, à grandir et à s’améliorer, grâce à l’influence des femmes qui les entourent. Si la série a immédiatement conquis les téléspectateurs, elle le doit à ses créateurs qui ont su réhabiliter les nerds. Avec TBBT, le personnage du geek moderne, obsédé par la science, les jeux-vidéos et peu à l’aise avec la gente féminine, devient sympathique et attachant. Sheldon, Leonard, Howard et Raj illustrent la transformation du geek, de paria de la société dans les années 80 à nouveau héros populaire à partir du nouveau millénaire. Si chacun peut finalement se reconnaître en partie dans les personnages de The Big Bang Theory, c’est parce que le monde entier est devenu geek.

LA SÉRIE EST-ELLE DRÔLE ? 3/5

C’est une évidence puisqu’elle existe dans notre classement, mais s’il faut le rappeler à certains, allons-y : oui, The Big Bang Theory est drôle. C’est une sitcom décalée et dynamique, où les situations hilarantes et les blagues rythment la vie des épisodes. L’effet comique principal de la série repose sur le contraste entre l’intelligence savante de Leonard et Sheldon et l’intelligence sociale de Penny. Conséquence de cette inadéquation, Sheldon se retrouve souvent au cœur de quiproquos, car il ne comprend pas le second degré ou le cynisme de Penny et Howard. Si la série a donc su nous faire rire à gorge déployée au cours de ses premières saisons, l’aspect humoristique du show s’est peu à peu estompé pour laisser place aux diverses évolutions des personnages. Quand ils se sont mis en couple, les héros de The Big Bang Theory ont perdu leur côté ado célibataire qui amenait tant de situations comiques. Les intrigues se sont aussi multipliées, au risque de diviser l’attention et l’intérêt des téléspectateurs. L’humour de la série a fini par baisser au fil des saisons pour mieux construire les rapports entre les personnages.

A-T-ON ENVIE DE REVOIR LA SÉRIE ? 1/2

The Big Bang Theory fait partie de ces sitcoms qui sont constamment diffusées et rediffusées à la télévision. Les fans de la série ont donc sans doute déjà vu certains épisodes trois ou quatre fois. A-t-on pour autant envie de revoir la série en entier ? Douze longues saisons et 279 épisodes. On serait tenté de dire oui, pour revoir l’évolution de Sheldon, Leonard et Howard. Mais dans quelques années seulement, qu’on nous laisse un peu respirer !

LA SÉRIE EST-ELLE MEMABLE ? 0/2

La surprise. Le choc. Quel ne fut pas l’étonnement de votre auteur quand il découvra que la populaire série ne comptait qu’un pauvre neurchi de 6 900 membres. Même le jeu vidéo Civilization ou le média basket Trashtalk compte plus de membres dans les groupes qui leur sont dédiés. C’est dire si les memes sur Sheldon et ses amis sont rares, et pas très drôle à en juger par ceux que l’on trouve sur ce neurchi.

LA SÉRIE EST-ELLE ORIGINALE ? ET À QUEL POINT A-T-ELLE INFLUENCÉ D’AUTRES SHOWS ? 2/5

Comme plusieurs séries de notre classement, The Big Bang Theory est un enfant de Friends. Si le postulat de base paraît un peu plus original – une bande d’amis passionnés de sciences, de jeux-vidéos et de science-fiction -, certains remarqueront, à juste titre, qu’être geek est la nouvelle mode dans les années 2010. Les héros populaires ne sont plus les jeunes branchés qui font de la colocation à New-York (coucou Rachel, Monica ou Joey) mais les passionnés de technologies, qui vivent désormais en Californie au plus près des mastodontes de la tech. On repassera donc pour l’originalité, d’autant qu’en observant de près les deux shows, il est indéniable que The Big Bang Theory est un remake moderne de Friends. Une bande d’amis soudés de chaque côté, des couples qui se forment au sein de cette amitié (Leonard et Penny), un appartement central où tous les personnages vont défiler. On remercie quand même les scénaristes d’avoir eu la bonne idée de créer Sheldon Cooper. Aucun personnage de Friends n’avait un poids aussi important. À noter que si les séries influencées par The Big Bang Theory se font encore rares, un spin-off sur la jeunesse de Sheldon est diffusé depuis septembre 2017.

A-T-ON ENVIE DE REGARDER LE GÉNÉRIQUE OU DE LE PASSER ? 1/1

Dans la lignée des génériques de Friends ou de How I Met Your Mother, celui de The Big Bang Theory fait clairement partie des plus réussis de ces dernières années. La musique est entraînante et nous reste en tête, il y a des références à la science (tout le début du générique) et l’on voit les personnages principaux rassemblés sur le mythique canapé de Sheldon à la fin. On a donc très envie de voir et revoir ce court générique en chantant à tue-tête « Our whole universe was in a hot dense state… ». 

NIVEAU DE CULTE : 60 %

La série symbole des années 2010. L’une des plus populaires. L’une de celle qui aura le mieux marché. Comment expliquer ce succès phénoménal d’une énième copie de Friends ? Tout simplement car The Big Bang Theory a su renouveler le genre de la sitcom entre amis en faisant du geek, son héros moderne. Les créateurs du show ont parfaitement compris qu’en 2010 les passionnés de jeux-vidéos, de technologies et de sciences étaient à la mode et qu’avec l’explosion des médias vidéoludiques, tout le monde avait désormais un côté « geek » en soi. Voilà comment on pourrait résumer la recette du succès de The Big Bang Theory, qui a su reprendre les codes de Friends en les adaptant à sa décennie. Sheldon et ses amis obtiennent un pourcentage de culte de 60 % et se place juste devant How I Met Your Mother, un autre clone de Friends. Une nouvelle preuve de l’objectivité incontestable de ce classement.

5. BROOKLYN NINE-NINE

LES PERSONNAGES SONT-ILS ATTACHANTS ? 4/5

Si Brooklyn Nine-Nine a réussi à conquérir les téléspectateurs, c’est grâce à un subtil mélange entre son humour désopilant et ses personnages haut en couleur. Commençons par le plus connu d’entre eux. Le lieutenant Jake Peralta est un incroyable enquêteur, l’un des meilleurs du 99, mais il a un défaut incurable : c’est un adulte attardé dont l’âge mental n’excède pas les 14 ans. Il est souvent rejoint dans ses gamineries par son fidèle bras droit, Charles Boyle, qui voit en Jake un héros dont il faut s’inspirer et un meilleur ami qu’il ne quitterait pour rien au monde. Autour de cette amitié en fer qui rythme la vie du commissariat,  on retrouve d’autres personnages, tous très excentriques et à la limite de la caricature. Il y  a la terrible et discrète Rosa Diaz, le bodybuildé mais sensible Terry Jeffords ou encore l’extravagante et prétentieuse Gina, qui semble confondre son lieu de travail avec le club Med. Au fil des saisons, chaque personnage va devenir plus profond et se complexifier. S’ils restent fidèles à leurs traits de caractère de base, ils vont évoluer dans leur situation personnelle. L’exemple de Jake est symbolique de ce que deviennent les personnages de cette série. Sa situation de célibataire endurci évolue avec sa relation avec Amy, mais ne le fait pas mûrir et Jake reste le même gamin attardé durant les huit saisons du show. De son côté, Amy continue à être une fayote et une première de la classe même après son mariage avec Jake. Et ce sont justement pour toutes ces excentricités et petits défauts que l’on s’attache aux personnages de Brooklyn Nine-Nine.

LA SÉRIE EST-ELLE DRÔLE ? 4/5

Il n’y aucun doute la dessus, Brooklyn Nine-Nine est une série comique très réussie et sa recette de l’humour, directement inspiré de The Office et Parks and Recreation est intimement lié à ses personnages. Ils sont absolument géniaux. Jake est le personnage principal, mais il ne nous ferait pas autant rire sans ses interactions avec Charles ou le capitaine Holt. Le duo qu’il forme avec son supérieur est particulièrement savoureux, tant il y a un contraste important entre l’immaturité de Jake et le sérieux du capitaine. Mais ce qui a fait la légende de Brooklyn Nine-Nine, ce sont ses épisodes spéciaux, un classique de toutes les sitcoms qui se respectent. Ici, on a un faible pour les épisodes d’Halloween et leurs fameuses chasses au trésor ainsi que pour les aventures avec Doug Judy (les fans de The Office auront tout de suite reconnu Daryl).

A-T-ON ENVIE DE REVOIR LA SÉRIE ? 2/2

Certes, la série vient tout juste de se terminer en septembre, mais cela n’a pas empêché de nombreux fans d’avoir déjà regardé trois ou quatre fois les 163 épisodes du show. Et comment leur donner tort ? Brooklyn Nine-Nine est si drôle, et ses personnages si attachants, que l’on a sans cesse envie de revoir nos épisodes préférés. On vous conseille quand même de revoir la série en entier. Vous apprécierez d’autant plus l’évolution des personnages. 

LA SÉRIE EST-ELLE MEMABLE ? 2/2

Brooklyn Nine-Nine n’est pas encore une série culte, mais cela n’empêche pas 49 000 personnes de rire de cette série et de ses personnages sur le neurchi qui lui est dédié. C’est l’une des plus grosses communautés de memeurs de notre classement et cela se ressent dans la diversité des templates et des sujets évoqués. La preuve qu’on peut être extrêmement populaire sans faire partie du panthéon des sitcoms. À moins que ce ne soit la popularité d’une série qui la fasse devenir culte ?

LA SÉRIE EST-ELLE ORIGINALE ? ET À QUEL POINT A-T-ELLE INFLUENCÉ D’AUTRES SHOWS ? 1/5

La série la plus récente de notre classement. Nous étions en pleine écriture quand elle s’est achevée en septembre dernier. Difficile donc de mesurer son impact sur d’éventuelles sitcoms concurrentes. Mais on peut d’ores et déjà étudier les influences de Brooklyn Nine-Nine. Et à ce petit jeu, difficile de ne pas voir un lien de filiation entre Brooklyn Nine-Nine, The Office et Parks and Rec. Comme ses deux illustres prédécesseurs, notre sitcom policière se déroule au sein d’un lieu de travail (ici un commissariat de police, là-bas une entreprise de papier et un service municipal). Il existe d’ailleurs des ressorts comiques et scénaristiques communs à The Office et Brooklyn Nine-Nine, comme les fameuses blagues « titre de sextape » qui évoquent tout de suite aux fans de The Office, les fameuses « c’est ce qu’elles disaient » de Michael Scott. La cause de ces similitudes est à chercher dans les créateurs de Brooklyn Nine-Nine. Daniel J. Goor a participé à la rédaction et à la production de Parks and Recreation, tandis que son acolyte Michael Schur a écrit pour The Office, avant de créer Parks and Rec et Brooklyn Nine-Nine. Seul aspect original de la série : avoir réussi à faire une série policière comique, une chose peu commune dans l’univers télévisuel.

A-T-ON ENVIE DE REGARDER LE GÉNÉRIQUE OU DE LE PASSER ? 0,5/1

Brooklyn Nine-Nine connaît ses classiques. Le générique est court, accompagné d’une mélodie rythmée, au son duquel on voit apparaître les têtes d’affiches du show sur leur lieu de travail. Si on peut déplorer l’absence d’originalité de ce générique, on appréciera la maîtrise parfaite du genre par les créateurs de la série. En résumé, l’introduction de Brooklyn Nine-Nine est à l’image de la série : réussit, sans pour autant être révolutionnaire. Un peu comme le programme politique de Benoît Hamon.

NIVEAU DE CULTE : 67,5 %

Alors que Brooklyn Nine-Nine s’est achevé en septembre dernier, quel constat peut-on tirer de ces huit saisons ? Tout d’abord, ses créateurs ont été à bonne école. Tour à tour scénaristes pour The Office, puis créateur de Parks and Rec, Michael Schur et Greg Daniels ont su prendre les qualités de ces deux sitcoms cultes et les exploiter au maximum pour créer une excellente série comique, probablement l’une des plus drôle des années 2010. Cela suffira-t-il à faire entrer un jour Brooklyn Nine-Nine au panthéon des sitcoms ? Il est permis d’en douter, car même si la série maîtrise à la perfection les codes du genre, elle n’est pas la première à le faire et lorsqu’il s’agira d’influencer durablement les fans et les showrunners, The Office et Parks and Rec seront toujours privilégiées. Cela ne nous empêche pas d’apprécier une sitcom hilarante aux personnages attachants. Brooklyn Nine-Nine obtient un pourcentage de culte de 67,5 % et intègre le top 5.

4. PARKS AND RECREATION

LES PERSONNAGES SONT-ILS ATTACHANTS ? 4/5

Les personnages de Parks and Recreation ont beau être caricaturaux, exubérants et parfois malaisants, ils n’en restent pas moins très attachants. La série raconte la vie du service parcs et loisirs de Pawnee, une petite ville de l’Indiana. Mais à travers le quotidien un peu morne d’un service municipal quelconque, c’est la quête de Leslie Knope vers la reconnaissance et le pouvoir politique qui nous est décrite. Contrairement à nos politiciens véreux et malhonnêtes, l’ambition de Leslie Knope est mise au service des citoyens et de sa ville. Elle ne souhaite monter les échelons que pour aider les habitants de Pawnee et améliorer cette ville qu’elle chérit tant. On s’attache donc rapidement à cette employée un peu folle, mais tellement motivée et courageuse. Et du courage, il lui en faudra pour faire bouger les choses dans un service où règne la paresse et la mauvaise volonté.

LA SÉRIE EST-ELLE DRÔLE ? 5/5

C’est justement ce contraste entre la motivation et l’enthousiasme sans limite de Leslie et la paresse du reste de ses collègues qui rend cette série si drôle. C’est en opposition avec Leslie qu’entre en scène les personnages secondaires, tous plus hilarants les uns des autres. Quel téléspectateur de Parks and Rec n’a jamais eu de fou rire en voyant Tom, le bras droit de Leslie, utiliser une de ses réunions publiques pour draguer des femmes ? Qui n’a jamais lâché un sourire en voyant le désintérêt total qu’éprouve April Ludgate, la stagiaire de Leslie, face à l’investissement de sa cheffe ? Mais si cette série mérite la note de 5/5 pour le critère humoristique, c’est grâce à un personnage. Il aime lui-même se définir comme un « homme simple », il hait le gouvernement et pourtant, il en est un employé. Les fans de la série auront tout de suite reconnu Ron Swanson, le chef du département parcs et loisirs de Pawnee. Reconnaissable à sa moustache bien fournie et à son expression faciale constamment énervée, Ron est le nemesis parfait de Leslie. Elle est motivée, il est paresseux, elle est enthousiaste, il est désintéressé, elle aime plus que tout le gouvernement et l’administration publique, il les hait et souhaite les voir disparaître. En résumé, Ron Swanson est un libertarien pur et dur, qui travaille pour le gouvernement des États-Unis. Avouez que c’est amusant ? Mention spéciale à l’ex-femme de Ron, Tammy Swanson II, dont les manigances pour récupérer son mari sont parmi les épisodes récurrents les plus drôle de la série.

A-T-ON ENVIE DE REVOIR LA SÉRIE ? 1/2

125 épisodes seulement, dont la majorité dure 22 minutes. Parks and Recreation n’est pas la série la plus longue de notre classement. Cela veut-il dire que l’on peut revoir facilement ce show ? Pas sûr, car plus que Friends ou Malcolm, les épisodes de Parks and Rec ont un fil conducteur important. Vous pouvez décider de piocher un épisode par ci, par là, mais vous risquez de ne pas comprendre grand chose. Le mieux reste encore de revoir la série en entier, pour apprécier au mieux les aventures de Leslie et Ron.

LA SÉRIE EST-ELLE MEMABLE ? 0,5/2

C’est un fait, Parks and Rec n’est pas la sitcom la plus connue en France. Il s’agit d’une série d’initiés, dont les profanes et les néophytes de la télévision n’entendront sûrement jamais parler. Cela explique peut-être pourquoi seuls 478 personnes ont rejoint le neurchi de Parks and Rec. Mais la deuxième plus petite communauté de memeurs a au moins le mérite d’exister, et de produire une quantité régulière de mêmes (une dizaine par mois). Si le neurchi de Parks and Rec était une ville, ce serait Pawnee, la ville fictive de la série : discret, transparent et fade. Et pourtant quand on y habite, on s’y sent étrangement bien.

LA SÉRIE EST-ELLE ORIGINALE ? ET À QUEL POINT A-T-ELLE INFLUENCÉ D’AUTRES SHOWS ? 2,5/5

Prévenons tout de suite nos lecteurs qui n’auraient pas la chance de connaître Parks and Rec, vous risquez de trouver de grosses ressemblances entre Michael Scott, Leslie Knope et Jake Peralta. Et c’est normal, puisque le créateur des deux dernières, Michael Schur, a été scénariste sur The Office. Inspiré par l’une des meilleures sitcoms jamais créée, Michael en a repris de nombreux éléments pour créer ce qui devait être à la base un spin-off de The Office. Mais au moment de produire les premiers épisodes, le scénario ne collait plus à la série originale et Parks and Rec est devenu une œuvre à part entière avec sa propre histoire et ses propres héros. Si l’influence de The Office se ressent beaucoup dans la construction des personnages (tous très caricaturaux avec des traits de caractères poussés à l’extrême) et dans le choix de concentrer l’histoire autour d’un seul environnement de travail (un service municipal d’une petite ville de l’Indiana), Parks and Recreation arrive tout de même à se démarquer de son grand frère par son histoire unique. Avec Leslie Knope en tête de proue, elle réussit à parler de l’exercice de la politique locale avec humour et légèreté, loin des clivages politiques, et ça c’est original !

A-T-ON ENVIE DE REGARDER LE GÉNÉRIQUE OU DE LE PASSER ? 1/1

Il existe des sons et des mélodies qui vous mettent instantanément en joie. Le simple fait de les écouter vous renvoient tout de suite à des souvenirs heureux. La musique du générique de Parks and Récréation fait partie de cette catégorie. Reconnaissable entre mille, cette mélodie simple et répétitive, sans parole, a le don de nous faire sourire dès qu’on entend les premières notes. Elle accompagne un générique original qui rend hommage à Pawnee, la ville fictive de la série. On y retrouve des images des personnages du show et des illustrations de Pawnee. Ces dernières sont d’ailleurs filmées à la manière d’un documentaire, comme pour mieux appuyer l’aspect mockumentary (faux documentaire) de la série. Si le générique est une réussite, il reste relativement long (30 secondes). Pas sûr donc que nous le regardions en entier à chacun des 125 épisodes de la série.

NIVEAU DE CULTE : 70 %

Elle est l’une des séries les plus méconnues de notre classement. Et pourtant, elle fait partie du haut du panier. Vous pensiez qu’il était impossible de parler de politique locale sans que cela soit ennuyant ? Parks and Rec vous prouve le contraire en vous faisant hurler de rire pendant sept saisons. En prenant la forme d’un faux documentaire, Greg Daniels et Michael Schur nous raconte la vie d’un petit service municipal d’une ville moyenne de l’Indiana. Un peu comme si des scénaristes de Canal + se décidaient à faire une série sur les employés municipaux d’Issoudun. Avouez que ce serait drôle, non ? Tous les ressorts comiques de cette sitcom reposent sur les personnages et les contrastes entre eux. Le mockumentary s’intéresse particulièrement à Leslie Knope, probablement l’employé de mairie la plus motivée par son travail que vous n’ayez jamais vu. Pour faire avancer les choses à Pawnee, Leslie aura besoin de l’aide de toute son équipe des parcs et loisirs, et ça, ce n’est pas gagné d’avance… Car autour de Leslie, c’est la paresse et l’indifférence qui règne… quand ce n’est pas la haine du gouvernement. Au fur et à mesure des épisodes pourtant, les collègues de Leslie se dévoilent et deviennent de plus en plus attachants. Illustration parfaite de cette complexification des personnages, Tom Haverford paraît au premier abord lourd, malhonnête et opportuniste. On apprendra plus tard que si Tom est aussi désagréable, c’est avant tout parce qu’il se sent seul. Des personnages drôles mais attachants, une histoire originale et un bon générique, Parks and Recreation adopte tous les codes d’une excellente sitcom et cela se ressent dans son niveau de culte. 70 % et une place d’honneur au pied du podium pour la sitcom la plus originale de Greg Daniels et Michael Schur.

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